Il était temps pour moi de vous raconter une journée assez
mémorable qui a réussi à regrouper pas mal de trucs complètements dingues.
Il y a quelques petites anecdotes que je vous ai
« conté » (ouais, genre un nouveau style de conte mais craignos
quoi) dans le tout premier article sur RitchMitch et qui était déjà pas mal, sauf que pour ce volume 3, tout s’est
passé en une seule journée.
On va commencer par l’ouverture de la boutique, j’entends
quelqu’un qui met plein de trucs dans la boîte de dépôt de retours et qui se
barre en courant… Ok… Encore un mec qui a dû me mettre des dvds de la machine
qu’il n’avait pas envie de rendre comme tous les relous. J’allume tout, je vais
à la boîte et je vois une dizaine de VHS de cul, avec des photos de vieilles à
poils ou (et je m’en rappelle encore très bien) une meuf dans la rue (détail
important) qui se fourrait un plot en béton (détail important bis). Mais genre… Un gros… Large !
Bordel, je suis difficilement choquable, mais là, je me suis demandée comment
c’était possible ! Je me suis posée la question pendant des
semaines! J’ai évidemment appelé mes collègues au siège qui étaient morts
de rire, surtout que cette semaine-là, il leur était arrivé un truc sympa
aussi. Ils avaient réçu une lettre d’un mec qui habitait en Algérie et qui nous
proposait de tourner un film de boules avec les nanas qu’on voulait. Ils
pensaient qu’on était une boîte de prod X! Bref, j’ai caché ces trucs et
j’ai continué mes affaires. Plus tard dans la journée, le téléphone sonne.
Personne. Je raccroche, ça recommence plusieurs fois, puis un mec répond enfin
pour me demander si j’avais des films X avec des femmes dans une baignoire. Ok.
Un mec entre, il me regarde avec un grand sourire et se dirige vers le fond du
magasin. J’entends la porte qui mène vers le sous-sol et là je me dis « Oh
putain, ça va être énorme ». Il faut savoir que dans le sous-sol, il y
avait le coin X quelques mois avant mon arrivée, mais tout le monde savait
qu’il n’existait plus. Les patrons avaient été obligés de fermer et de tout
mettre dans la machine parce que des mecs se paluchaient devant les caméras.
L’ancienne responsable m’avait raconté que toutes les semaines, un mec
descendait, prenait des jaquettes, les disposaient sur le sol, se mettait en
tailleur et les regardait pendant des heures pour au final ne rien prendre et
repartir. Je vais donc le voir, il me regarde mort de rire avec une tête trop mignonne
de mec pris en flag’, moi je riais déjà
et il est resté un peu con quand je lui ai dit que tout était en
machine. Eh ouais, c’était triste!
Pour finir la journée, j’ai eu au téléphone, une épouse enragée qui
voulait savoir pourquoi son mari louait des films X. Malheureusement, j’ai pas
trop su quoi lui répondre, hein! J’aurais aimé lui dire « c’est pas
la mort tu sais, ils le font tous, ça veut pas dire que tu t’occupes mal de lui ! »
, mais vu comme elle était énervée, j’ai fermé ma gueule et j’ai essayé de la
calmer.
Ouais, journée sympa quoi.